Jamais je n'ai vécu pareille expérience équestre et humaine ! Et pourtant, depuis que j'ai créé Randocheval en 1998, j'ai fait des centaines de randonnées sur les 5 continents...
Un nomade qui vous emmène vers des horizons infinis, des galops endiablés à peine entrecoupés de périodes de pas, et la magie de nuits sous des yourtes posées comme des ovnis au coeur de l'immensité, le décor de ce qui me semble encore n'avoir été qu'un rêve est planté.
Aujourd'hui encore, ces photos me donnent le vertige... Vertige de ces galops sans fin aux côtés des chevaux sauvages, vertige de cette liberté totale, vertige de tant d'espace, vertige de tant de chaleur humaine et de complicité au-delà de la barrière de la langue.
Place aux photos, et comme je le disais en plaisantant lors de la rando, "cet album a été réalisé sans trucage", s'il y a autant de photos de galop, c'est tout simplement que cette rando est la plus galopante au monde !!! Sabine Grataloup Fondatrice de Randocheval |
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Khustai et les chevaux de Przewalski - Khogno Khan, le Mini-Gobi - La Vallée de l'Orkhon
Chez les nomades - Le Lac d'Ogii - Sous la yourte - Karakorum et Oulan Bator
Dès notre arrivée à Khustai, le ton est donné...
Nous partons tranquillement au pas pendant une vingtaine de minutes, le temps de faire connaissance avec nos montures et avec le matériel, puis notre guide nous donne la formule magique : Tchou !
C'est le mot qu'utilisent tous les cavaliers mongols pour faire partir leurs chevaux au galop...
Un mot qui va vite faire partie de notre vocabulaire...
C'est à Khustai qu'ont été réintroduits les chevaux de Przewalski, derniers chevaux sauvages n'ayant jamais été domestiqués. Nous ne les voyons pas à cheval car ils remontent dans les montagnes en journée, mais nous aurons la chance de les voir le soir alors qu'ils descendent boire à la rivière.
Les paysages de Khustai comportent de larges vallées dont les hauteurs sont boisées,
et qui rappellent parfois le Montana ou le Wyoming.
Un panneau étrangement situé au milieu de nulle part.
40 km/h, pour les 4x4 OK, mais pas pour les chevaux !...
Changement complet de paysage en quelques km à notre arrivée dans le Parc de Khogno Khan, surnommé le Mini-Gobi. Nous découvrons un environnement semi-désertique couronné par des falaises qui rappellent irrésistiblement le désert du Wadi Rum en Jordanie.
La variété des paysages est stupéfiante, et nous abordons bientôt une zone de dunes spectaculaires.
Nous perdons nos repères dans ce paysage incroyable et démesuré.
Les dunes cèdent ainsi la place sans aucune transition à une zone marécageuse
où se rassemblent des centaines de chevaux...
Nouveau bouleversement, nouveau choc esthétique, nous arrivons dans la Vallée de l'Orkhon, classée au Patrimoine mondial comme le berceau du nomadisme mongol.
Des éleveurs de la Vallée fournissent les chevaux et nous accompagnent pendant une semaine. Il n'y a pas de mot pour décrire leur gentillesse, et la résistance de leurs chevaux : ils ont fait 110 km le jour de notre arrivée dans la vallée pour venir nous rejoindre, et dès le lendemain, nous sommes partis pour 5 jours de rando, entre 40 et 55 km par jour, essentiellement au galop !
Comment décrire ces 5 jours de folie ?...
Des galops si longs et si rapides que, dressé sur vos étriers, vous avez l'impression de voler...
La complicité, le bonheur de partager ces sensations enivrantes, en rejoignant l'un, en défiant l'autre à la course, ou au contraire en se laissant aller dans un délicieux vertige...
Quelles images magiques que ce long galop dans le soleil couchant au retour du monastère...
Vision fascinante - comme venue du fond des temps - de Bor, toujours accompagné de nos chevaux de secours, lancé au plein galop à nos côtés...
L'Orkhon sillonne cette vallée, tantôt s'étalant paresseusement, tantôt creusant de véritables canyons.
La région garde les traces d'une activité volcanique intense, et nous traversons des coulées de lave noire auxquelles l'érosion a donné des formes torturées.
Les passages à gué sont nombreux, franchis sans aucune hésitation par nos montures
qui vivent libres dans ces espaces 8 mois sur 12.
Nous ne transportons avec nous que nos affaires de la journée, ce qui nous permet de maintenir ce rythme très soutenu. Les véhicules logistiques nous rejoignent avec le pique-nique pour le déjeuner.
Nous consacrons une journée à rejoindre un monastère perché haut dans les montagnes.
Les célèbres Chutes de l'Orkhon terminent en beauté cette partie de notre randonnée.
Mais d'un regard complice, Boldo nous invite à le suivre jusqu'à chez lui, dans sa yourte au fond de la vallée, là où vit toute sa famille...
Moments d'intense émotion lorsque nous arrivons au campement nomade. Après toutes ces aventures partagées, nous n'arrivons pas chez des inconnus, mais chez des amis...
Et même si leur vie quotidienne est à des années-lumières de la nôtre, leurs enfants ne sont pas "des" enfants, mais les enfants de nos amis, et nous nous apprivoisons mutuellement pendant des heures...
Des enfants qui vivent par et pour le cheval...
Une vie rythmée par les animaux : traite des juments, traite des chèvres, traite des dris.
Nous nous essayons à la traite avec plus ou moins de réussite !...
Le soir, la famille nomade nous prépare un "barbecue mongol", plat mijoté à l'étouffée
que nous partagerons avec émotion dans sa yourte...
Nouveau bouleversement dans cette randonnée qui en a compté beaucoup,
nous arrivons au Lac d'Ogii, refuge ornithologique au coeur d'un environnement semi-désertique.
Nous chevauchons entre le bord du lac et la steppe, dans des horizons totalement différents de ceux de Khustai, de Khogno Khan et de l'Orkhon.
Bien sûr, dans ces conditions favorables, le rythme reste soutenu pour nos dernières heures à cheval...
La magie de cette randonnée réside aussi beaucoup dans l'hébergement en yourtes.
D'une poésie absolue, elles accueillaient chaque soir nos rêves de liberté...
Elles sont également dotées d'un confort dont les randonnées habituelles en Mongolie sont privées :
de vrais lits, un poêle, des douches, de l'électricité...
Ces "détails" aident considérablement à apprécier le rythme équestre soutenu.
La Mongolie est une terre de bouddhisme,
et le monastère d'Erdene Zuu à Karakorum en est l'image la plus flamboyante.
Les moulins à prière et les stupas d'Erdene Zuu.
A Oulan Bator, la statue géante d'Avalokiteshvara, et un spectacle de danses et de chants traditionnels.
C'est ici que se termine cette randonnée exceptionnelle :
> PLUS D'INFOS SUR CETTE RANDONNEE EN MONGOLIE !
Khustai et les chevaux de Przewalski - Khogno Khan, le Mini-Gobi - La Vallée de l'Orkhon
Chez les nomades - Le Lac d'Ogii - Sous la yourte - Karakorum et Oulan Bator